-Nathan-
Si j’avais su ce qui m’attendait quand Maman a reçu ce coup de téléphone, je ne pense pas que j’aurais suivi le mouvement.
L’invasion extraterrestre, j’avais déjà donné : passez la soirée a regarder Aliens vs Predators en mangeant des chips, je vous assure que ça donne des idées, mais de là à transformer notre maison en Auberge familiale !
Désolé de vous le dire, mais je ne suis pas fou. Comme près de quatre-vingt quinze pourcents des hommes, j’aime pouvoir me promener chez moi en short, voir boxer (selon que je sois réveillé ou pas), boire à même la brique de lait, finir le nutella à la cuillère, laisser traîner mes vêtements sales sur le plancher de ma chambre, ouvrir toutes les fenêtres en mettant la sono à fond dans l’espoir vain qu’on m’entende jusqu’en Alaska et faire des dérapages pour atterrir sur le canapé avant même que quelqu’un ne songe à s’y asseoir.
Donc, si j’avais su que Maman venait de dire à sa meilleure amie qu’elle et ses deux filles pouvaient venir vivre à la maison, moi, Nathan Marquier, j’aurais fuis à toutes jambes vers une contrée cent pourcent masculine.
Seulement, je n’ai pas su, et me voilà parti dans une sacrée galère… Vous imaginez : cinq filles de 0 à plus ou moins quarante ans contre un adolescent de presque dix-sept ?
Est-il utile de préciser le nom de celui qui va mourir le premier ?
-Sara-
C’est vraiment la poisse !
On déménage alors que je viens à peine de finir de m’installer !
Maman dit que c’est une chance de pouvoir prendre un nouveau départ, et qu’on ne peut pas laisser Séverine seule…
Il faut dire que sa meilleure amie est en pleine dépression après une rupture. Comme ma maman est une crème : elle a pris des billets pour le premier avion !
Résultat, on part ce soir pour la Lorraine. Je sais qu’on ne peut pas laisser Séverine comme ça, mais bon, déménager, en plein milieu d’année… Et puis, il y aura son fils Nathan, et le bébé, Aurore. Ca ne va pas être simple…
Mais bon : les Bellarbi n’abandonnent jamais : Une pour toutes et toutes pour une !