Certains adolescents ont un problème.
Un gros problème. Un très gros problème. L’Amour.
Soit à cause d’une rupture, soit à cause d’un amour impossible… Enfin, toujours est-il que ce genre de problème très épineux est parfois traumatisant, surtout quand ils n’ont personne avec qui s’allier.
L’Amour, c’est le premier motif de suicide dans le monde.
C’est le premier motif de divorce, aussi.
L’Amour, c’est la guerre. C’est la vie. Mais c’est aussi la mort.
Moi, je faisais partie des plus des quatre-vingt pourcents d’adolescents frustrés, malheureux et malchanceux en amour.
Enfin, je ne suis pas le seul.
Une amie à moi, avec qui je discute assez souvent, avait du mal à se remettre d’une rupture.
On avait décidé de se serrer les coudes pour ne pas sombrer. On avait pas encore envie de mourir : on pense qu’on a encore des choses à faire ici bas.
Comme on a toujours eu de bons délires ensemble, on avait « imaginé » deux mecs, très sympas et très mignons, pour nous… sevrer de notre surplus d’affection.
Bref. Nous avions donc créé Thomas et Maël, deux adorables jumeaux tout à fait sublimes, charmants (et charmeurs), intelligents, délicats, subtiles, …
Après avoir commencé la soirée à discuter de nos Don Juan personnels, nous commencions à nous sentir un peu plus détendus et, soudain, j’ai reçu un appel de Maël (qui est dans ma classe), me signalant que, le lendemain, il aurait besoin de moi.
D’abord, j’ai sourit, imaginant un clin d’œil ironique du Père Noël anorexique, puis, j’ai songé que, ça vaudrait le coup de jouer le jeu.
Bizarrement, j’ai bien fait de songer, ce jour là…