Une nouvelle d'horreur

Une petite nouvelle que j'ai écrite en 3e pour une rédaction. L'idée était libre (je ne suis pas sûre que la prof ait aimé la mienne xD), il fallait juste faire, une scène, un sommaire, une anticipation etc... J'avoue, ce n'est pas la meilleure que j'aie faite!


Tout commença un vendredi soir. J’avais invité Lena, ma meilleure amie, à dormir. Mes parents étaient absents et nous avions décidé de nous préparer une pizza que nous avions mangée en regardant un film d’horreur. Vers minuit, nous avions commencé à faire des paris. Au début, ce n’étaient que des trucs idiots. A la fin, une de nous deux, je ne sais plus laquelle, avait donné l’idée d’aller faire un tour dans le cimetière voisin. Il se situait à trois cents mètres et il fallait marcher un peu. Nous avions enfilé un manteau par-dessus nos pyjamas et nous étions sorties. La lune était pleine. Heureusement, car nous n’avions rien pour nous éclairer. Nous avions marché une dizaine de minutes sur le bord de la route, sursautant à chaque bruit. Nous avions fini par arriver au cimetière. La porte s’était ouverte en grinçant. En pénétrant au royaume des morts à une heure si tardive, j’avais eu plus peur que je n’avais voulu me l’avouer. Lena m’avait conduite
directement aux tombes les plus anciennes. Pour rire, une main au-dessus d’une sépulture, elle avait déclaré d’un air solennel :

- Que les défunts reviennent et que la mort soit vaincue !

Ce fut ce moment qu’un nuage avait choisi pour masquer la lune. Peu rassurée, j’avais demandé :

« Lena, on rentre maintenant ?
- Pourquoi ? Tu as peur ? s’était moqué mon amie.
- Non, m’étais-je défendue, mais mes parents ne vont pas tarder à rentrer. »

Nous étions rentrées à la maison.

Trois jours plus tard, je dormais quand une voix me sortit de mon sommeil. C’était une voix claire et douce. Une femme chantait. Je me sentis comme envoûtée. Je me levai. Je n’eus qu’une envie : rejoindre cette femme. Mes jambes me portèrent jusqu’au cimetière. Lena s’y trouvait également. Dans ses cheveux emmêlés, il y avait des brindilles et des feuilles. Quelques égratignures saignaient sur son visage. Elle avait dû venir de chez elle à pied en passant à travers bois, ce qui faisait une petite trotte.

La porte s’ouvrit toute seule.

- Venez, venez à moi, psalmodia la voix.

Nous nous dirigeâmes vers l’origine de cette voix. Nous ne tardâmes pas à la trouver. Sur la tombe où Lena avait prononcé sa phrase mystérieuse, se trouvait une femme. Ou plutôt, un squelette de femme. Elle était debout et elle chantait. Quand elle nous aperçut, elle se tut.

- Qui a prononcé les mots maudits ? grogna t-elle.

Elle nous faisait face, attendant une réponse.

- Qui ? poursuivit-elle d’une voix menaçante. Répondez-moi !

Ma meilleure amie et moi étions paralysées par la peur. Comme aucune de nous deux ne répondait, elle ajouta :

- Très bien… Puisque c’est ainsi, vous allez mourir toutes les deux.

Elle leva les deux bras au ciel et renversa la tête en arrière. Par trois fois, elle répéta :

- Que les défunts reviennent et que la mort soit vaincue !

Lena et moi assistions à ce spectacle, totalement impuissantes. De chaque pierre tombale, un squelette sortait. Je tombai à genoux et hurlai. De terreur. De désespoir aussi. Tous les morts se dirigeaient vers nous. Les plus récents avaient encore quelques lambeaux de peau accrochés aux os. Je tremblai de dégoût en voyant cela. Je me tournai vers Lena et lui dis :

« Il doit bien y avoir une phrase pour qu’ils retournent dans leurs tombes !
- Oui, répondit-elle, mais comment savoir laquelle ?
- Je n’en sais rien, mais essaie ! C’est toi qui à prononcé les mots maudits, c’est à toi de dire la phrase. »

Lena acquiesça puis ferma les yeux pour mieux réfléchir. Elle tenta diverses phrases sans succès. Elle rouvrit les yeux et me regarda tristement. Une larme perlait sur sa joue.

« Je ne peux pas, souffla t-elle. Je suis vraiment désolée.
- Essaie, la suppliai-je. Essaie encore. »

Les squelettes nous encerclaient. Ils commencèrent à avancer vers nous. Lena, affolée, essayait toujours de trouver les mots qui signeraient notre salut. Les morts tentaient de nous saisir. Je sursautai quand une main m’agrippa le bras.

- Vous êtes à nous maintenant, ricana la femme.


Je sentais des dizaines de mains osseuses et dépourvues de chair me toucher. Des doigts se refermèrent sur ma gorge.

- C’est la fin, pensai-je.

Lena hurla :

- Vous ne m’aurez pas ! Que la mort… Que les défunts retournent au néant et que la mort soit rétablie ! Oh non, vous ne m’aurez pas ! Je veux…

Elle s’interrompit soudain. Les mains décharnées nous avaient lâchées. Les squelettes s’éloignaient en titubant. Ils rejoignaient leurs cercueils.

« Non ! cria la femme avant de traverser sa pierre tombale et de se rendormir pour l’éternité.
- Vite ! Rentrons ! murmurai-je à mon amie.

Elle ne se le fit pas dire deux fois et nous primes la direction de ma maison en courant à toute allure. L’aube se levait.

- Il faut que tu rentres chez toi, sinon tes parents vont s’inquiéter. »

Visiblement, Lena n’en avait pas envie mais, elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Elle me fit un signe de la main puis, elle prit le chemin pour rentrer chez elle sans ralentir sa course.

Pendant longtemps, chaque nuit, je revoyais le cimetière en rêve. Tous les soirs, je m’endormais avec la peur de faire cet horrible cauchemar et de me réveiller en sursaut au milieu de la nuit. Pas un jour ne passait sans que je pense au moins une fois à cet événement. Je n’osais plus passer à côté du cimetière. Quand je prenais cette route, je traversais toujours la chaussée pour être le plus loin possible de cet endroit maudit. Ce souvenir me hanterait toute ma vie, je le savais.