Plumes-en-Vol
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 Lyra. [ Sans nom ]

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Calie

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MessageSujet: Lyra. [ Sans nom ]   Lyra. [ Sans nom ] Icon_minitimeMer 25 Fév - 15:58

J'ai commencée à l'ecrire le jour de l'anniversaire à Lyra. Je sais pas pourquoi, mais ça m'a inspirée!^^ donc voilà... une petite nouvelle, par encore finie. Dites moi ce que vous en pensez, franchement! =D Svp I love you Les premiers chapitres sont les plus courts... donc je vous en mets deux. Wink Merci si vous lisez ça! =)


Chapitre I : Par un beau jour d’été…



Amandine ouvrit les yeux. Le soleil baignait déjà sa chambre violette. Après quelques minutes, elle se leva pour observer le temps par la fenêtre. Le soleil était radieux, aucuns nuages ne venaient troubler le ciel bleu: parfait! Elle avait de la chance, c'était plutôt rare en Bretagne !
Elle se prépara rapidement et descendit au rez-de-chaussée. Son père était déjà partit à son cabinet de dentiste, sa mère prenait encore son petit déjeuner avec le grand frère d'Amandine et sa petite soeur.
- Cet après midi, demandais celle-ci, je peux aller chez Léa?
Tiens, Eloise c'était réconciliée avec elle! Elle change tout le temps d'avis! Pensa sa soeur.
- D'accord, d'accord, mais avant que je ne reprenne le travail à la boutique!
Leur mère était fleuriste, et tenait sa propre boutique. Elle avait de longs cheveux blonds, tout comme ses filles, et des yeux bleus marins, dont avaient hérités ses trois enfants.
- Et toi Will? Et toi Lyra? Quels sont vos projets pour aujourd'hui?
La question était adressée à Amandine et à son frère, Nathan. Depuis tout petit, on les surnommait ainsi, grâce à la trilogie de Philippe Pullman. Ils étaient inséparables et passaient leur temps à faire des bêtises!
- Rien de prévu pour moi!
- Je compte aller me promener vers la plage... mais je ne sais pas à quelle heure je rentrerais! Prévint Lyra.
Elle ne comptait pas gaspiller la chance qu'elle avait d'avoir un magnifique temps en restant enfermée!


Lorsqu'elle eut finit de manger, elle se prépara un sandwich qu'elle glissa dans un petit sac kaki en bandoulière, ainsi qu'une bouteille d'eau, qu'un cahier jaune, un crayon, et une serviette, pour le cas où il lui prendrait l'envie de se baigner les pieds dans l'eau. Amandine sortit ensuite de chez elle.
Elle marcha un long moment sur le chemin côtier qui passait à deux pas de sa maison.
Il devait être aux environs de midi lorsque Lyra atteignit la plage. Le seul moyen d'y accéder était une petite falaise, à escalader, d'à peine quatre mètres, raide, sans être verticale.
Cela suffisait à décourager les promeneurs et les touristes. Mais pas Amandine et Nathan! Pour qui la plage avait était leur terrain de jeu.


Elle passa quelques heures là-bas, mangeant son déjeuner, et gribouillant sur son cahier jaune des histoires fantastiques où les héros découvrent d'autres mondes, rêvant d'être à leurs places.
Lorsqu'elle fut satisfaite, elle revint sur le chemin côtier. Et, apercevant quelques arbres, lui pris l'envie d'aller faire un tour en forêt.
Elle tourna aux carrefours suivants, prenant la direction des bois.
Sans qu'elle ne s'en doute à cet instant, ce geste changea toute son existence.



Chapitre II : Course-poursuite


Lyra suivait le petit chemin de terre forestier serpentant vers le cœur de la forêt.
Elle aimait se promener ainsi. Sans autres chants que celui des oiseaux et du vent dans les feuilles. Elle aimait l’odeur de mousse, d’humus et de fleurs mélangés à la belle saison.
Elle s’émerveilla en voyant un trait orange traverser le chemin. Curieuse, elle décida de suivre le renard. Amandine pénétra sous le couvert des arbres.
Elle se figea. Il était là : à quelques pas du sentier. Couché sur le flanc, haletant. Le renard jeta un coup d’œil inquiet vers la jeune fille.
De profondes marques entaillaient le ventre de l’animal, comme si il s’était emmêlé dans des fils barbelés.
Le plus doucement possible, retenant sa respiration, elle avança vers lui. Pour peu qu’elle arrive à l’immobiliser et à l’attraper, son père pourrait sûrement le soigner!
En gémissant, le renard se leva les yeux fixés sur elle. Une fois de plus, elle s’arrêta. Lentement, elle tendit les mains en avant, montrant qu’elle ne lui voulait aucun mal.
L’animal, rapide, s’enfuie d’un bond, dans la direction opposée au sentier.

Sans réfléchir, Amandine jeta son sac, gênant, et se lança à sa poursuite.
La course dura longtemps. Les poumons de la jeune fille la faisaient souffrir. Elle avait chaud, et ses cheveux lui fouettant le visage la gênaient.


Elle sentit le sol se rapprocher rapidement d’elle. Son cœur s’affola, et, alors qu’elle croyait tomber, elle accéléra, à l’inverse son souffle de régularisa légèrement, et sa respiration fut moins douloureuse.
Elle prit conscience de ce qu’elle poursuivait : d’ailleurs pourquoi poursuivait-elle un animal ?
Elle s’arrêta, laissant son souffle se calmer un peu.
Avant de se prendre conscience que les arbres, l’herbe, les fougères, étaient anormalement grands !
Un tour sur elle-même lui apprit qu’elle ne savait plus où elle était. Amandine voulut appeler au secours. Seul un hurlement sortit de sa gorge. Troublant un instant les bruits d’oiseaux.
Un bruit derrière elle la fit sursauter.
Une fille d’une taille impressionnante se tenait au milieu des fougères.
- N’aie pas peur, nous allons t’aider. Souffla t-elle.


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MessageSujet: Re: Lyra. [ Sans nom ]   Lyra. [ Sans nom ] Icon_minitimeSam 28 Fév - 23:54

Chapitre III : Transformation

La renarde regarda l’humaine : elle avait émis des sons étranges. Des sons dans une autre langue que la sienne. Il n’y avait aucune trace d’agressivité dans le ton et le volume de la voix, mais l’animal se crispa : une aura puissante se dégageait de l’humaine : d’autorité et de force.
D’autres humains apparurent. Presque silencieusement. Ils devaient avoir une position hiérarchique car tous se postèrent derrière celle qui était arrivée la première et qui n’avait pas bougée d’un pouce.
En tout, il étaient six : deux mâles, quatre femelles.
Il fallait que la renarde se sauve ! Elle le sentait, le savait !
Elle recula prudemment d’un pas, tendue, guettant leurs réactions. Aucun ne parlait, aucun ne bougeait. Ils étaient comme figés, les yeux fixés sur elle.
Une autre renarde émergea des buissons. Près de humains. Et la première sentit que l’autre était différente. Ce n’était pas une renarde normale. Un frisson parcourut son échine, et elle recula encore d’un pas.
La nouvelle arrivante portait quelque chose dans sa gueule. Un sac vert. Une des humaines s’en empara.
Tous s’étaient retournés vers elles. Sauf un mâle, à l’affût du moindre des gestes de la renarde. C’était le moins proche. Une occasion en or…
La renarde se retourna. Elle s’apprêtait à fuir lorsque…
- Lyra ! Appela une voix claire.
Le mot coula dans l’esprit de la renarde. Se répétant dans se tête. « Lyra, Lyra, Lyra… »
Comme un écho, une autre voix reprit en murmurant :
- Lyra…

Chapitre IV : Rencontre

Amandine se retrouva à quatre pattes dans l’herbe. Perdue. Elle s’assit en tailleur. Son cerveau la brûlait de souvenir… Confus parce qu’impossible !
Elle se massa les tempes. Il lui fallait comprendre ce qu’il c’était passé ! Elle laissa son dos se poser dans l’herbe, et croisa les mains derrière sa tête. Lyra classa dans l’ordre les évènements qui venaient de se produire en regardant le feuillage au-dessus d’elle.
« Admettons ! Se dit-elle, j’ai suivie un renard dans la foret... il était blessé, alors j’ai essayé de le soigner. Il s’est enfuit et j’ai courus après. Et… je… je me suis transformée en... animal !? Puis je me suis arrêtée ici et… »
Elle se leva d’un bond et se retourna. Des éclats de rires éclatèrent tendis qu’elle se sentait s’empourprer : les six personnes étaient toujours là, comme dans ses souvenirs, ils étaient quatre filles et deux garçons.
Les voir à partir d’un point plus élevé était bien moins effrayant !
Amandine avait dû être longue à réfléchir car deux seulement était encore debout. Celle dont Lyra se souvenait comme le chef, n’avait pas bougée, ses yeux en amandes posés sur elle. Elle avait de longs cheveux noirs et lisses, lui arrivant à la taille, la rendant vraiment belle. L’autre, un garçon qui devait avoir dans les dix-huit ans, comme la première fille, s’était appuyé négligemment sur un arbre, l’air ailleurs. Il avait de longs cheveux blonds, et des yeux pensifs d’un vert vif.
- Je te souhaite la bienvenue parmi nous, dit la seule à être encore debout, je suis Elna.
Un grand sourire lui fendit le visage, mais elle n’eut pas le temps de parler plus : deux filles d’environs quatorze ans fondirent sur Amandine la saluant d’un bisou sur la joue, comme si elles se connaissaient depuis toujours !
- On avait pariées que tu serais rousse !
- En même temps une renarde blonde, y avait peu de chances !
- Bienvenue quand même ! Moi c’est Célia, et ma sœur, Calie.
- Une teinture ça ne te tente pas ? Bien sûr, tu es très jolie en blonde mais… Etre de corvée de bois pendant deux semaines…
Une renarde blonde ? Comment ça une renarde ? Elle s’était transformée en … renarde ? C’était dur à croire ! En même temps… Elle en avait eut l’impression ! C’était difficile à dire, mais elle avait eut l’impression d’être un animal ! D’être une renarde ! En un sens, c’était la seule explication ! À moins, bien sure qu’elle ne soit en plein rêve…
Amandine décida que, pour l’instant, elle voulait bien y croire. Sûrement l’intérêt de lire beaucoup de livres fantastiques : elle avait moins de mal à croire aux choses bizarres !
Son attention se reporta aux deux jeunes filles. Célia l’avait dit et il sautait aux yeux qu’elles étaient sœurs. De fausses jumelles même ! Elles étaient assez petites, dans les 1 mètre 60. Elles avaient toutes deux des tâches de rousseurs, et de jolis yeux d’un bleu pétillant, et les mêmes corps fins et musclés que les deux autres filles. Leur différence la plus visible était la couleur de leurs cheveux : la dénommée Calie avait des cheveux châtains, alors que Célia les avaient d’un blond de la couleur des blés mûrs.
- Si vous la laissiez respirer on pourrait peut être la saluer ! Remarqua la dernière fille dont Amandine ne connaissait pas encore le nom. Je suis Clotilde, acheva t-elle avec un grand sourire, dévoilant de belles dents blanches tranchant avec sa peau noire.
Ses cheveux étaient rasés et Lyra pensa qu’ainsi, Clotilde ressemblait à une princesse africaine, elle avait des pommettes bien marquées, un nez légèrement retroussé, et de grands yeux bruns brillant d’une lueur intelligente.
- Salut ! Dit le dernier garçon, qui tenait la main de Clotilde, ravi de te voir parmi nous ! Je m’appelle Erwan.
Il avait des cheveux d’un roux éclatant en bataille dans lesquels il passa sa main libre, ses yeux étaient rieurs et il affichait un sourire accueillant.
- Quant à vous, il n’y a pas de teintures qui tiennent !
Avant que les jumelles ne puissent répliquer, Elna intervint :
- On ferait mieux de rejoindre Aaron à la grotte, nous avons des choses à expliquer à Lyra.
C’était une proposition, mais personne ne broncha. Amandine se rendit compte que le premier garçon était parti… ce devait être lui, Aaron.
Le petit groupe avait l’air de vouloir l’intégrer, ils étaient gentils, et ils semblaient savoir ce qui s’était produit… Amandine décida de rester avec eux.
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MessageSujet: Re: Lyra. [ Sans nom ]   Lyra. [ Sans nom ] Icon_minitimeMer 4 Mar - 21:23

Chapitre V : Révélations

Ils marchèrent d’un pas rapide à travers la forêt, sans échanger un mot. Lyra n’aperçut aucun signe d’un des sentiers forestier, mais elle n’en fut pas inquiète pour autant : les autres avaient l’air de parfaitement connaître le coin.

Ils arrivèrent au pied d’une paroi rocheuse, ce n’était pas étonnant, il y en avait pas mal par ici ! Elle était raide :
- Désolé, mais si on veut continuer, il faudra grimper, déclara Elna, ne t’inquiète pas, les deux premiers mètres sont les plus difficiles, quand tu auras prise l’habitude ce sera un jeu d’enfant !
Amandine acquiesça, ça ne la dérangeait pas, elle avait l’habitude d’escalader ! Pour elle, c’était un jeu amusant.
Elna et Erwan s’attaquèrent à la paroi et les jumelles lui firent signe de passer avant elles.
Amandine s’approcha de la paroi, sous les regards attentifs des autres. Elle positionna ses mains : les prises n’étaient pas très grosses ! Elle s’élança.
Comme Elna l’avait dit, les deux premiers mètres furent les plus durs : les prises étaient rares et il fallait plier les doigts pour prendre appuis. Pourtant, une fois ces deux premiers mètres passés, l’ascension fut simple : la parois formait de nombreuses cavités. Ils continuèrent pendant une quinzaine de mètres, puis la roche devenait subitement plate, permettant de marcher.
Ce n’était qu’une terrasse parce que, quelques mètres plus loin, la corniche reprenait sa montée. À la base s’ouvrait une grotte l’entrée y était arrondie, les parois y semblaient lisses, le sol étrangement en terre battue, et le fond y était invisible.
Erwan, Elna et Clotilde l’attendaient déjà à l’intérieur, cela surprenait Amandine, elle ne se souvenait pas avoir vue Clotilde grimper avant elle !
- Viens t’asseoir avec nous ! Proposa Elna en s’asseyant sur des couvertures disposées en cercle à l’entrée de la grotte.
Erwan et Clotilde s’essayèrent à la droite d’Elna, les deux jumelles à sa gauche, laissant néanmoins un espace entre elles et Clotilde et un entre Elna et elles.
Amandine comprit que chacun avait sa place habituelle alors laquelle lui était réservée ? Ce fut Calie qui l’aida, d’un petit signe de tête, elle désigna la place près de Clotilde. Amandine s’y assit en tailleur, prête à écouter.
- Aaron ! Viens prendre ta place ! Gronda Elna.
Celui-ci surgit des profondeurs de la grotte pour s’asseoir sans bruit à son coté. C’était bien le garçon blond, qu’Amandine avait vu lorsqu’elle les avaient rencontrés. Il semblait pensif: ses yeux fixaient un point sur le sol, absents.
- Bien ! Maintenant, j’ai des choses à te dire Lyra, tu dois te poser beaucoup de questions, depuis tout à l’heure ! Sache que je tiens ce que je vais te dire des légendes Bretonnes. Nous sommes tous ici parce que nous avons un point commun : nous sommes des gardes et des guerriers. Nous sommes chargés de protéger cette forêt et ses alentours. Pour cela, les Dieux bretons ont accordés un pouvoir aux gardes : le pouvoir de se transformer à volonté en un animal. Tu appellerais ça un animagus ou un métamorphe, mais ici on les appels les Kaourins, ou plus simplement, les Hommes-animaux. Un groupe de Kaourins est constitué lorsque la forêt manque de protection.
Amandine buvait les paroles d’Elna, totalement concentrée sur le son de sa voix.

- Un garde peut refuser sa transformation et rester sous forme humaine, mais il est rare qu’il refuse son poste de garde : d’abord pace que c’est un grand honneur d’être choisis, ensuite parce que seuls ceux qui souhaitent changer de vie peuvent se transformer et devenir garde et un bon moyen pour ! Et aussi parce que les Kaourins sont très liés, un peu comme une famille !
» Lors de notre première transformation, nous sommes tous guidés par un animal, c’est le même pour chacun de nous, mais il prend différentes formes ! En fait c’est une femelle, et elle veille sur le groupe, on l’appelle Madez. Mais nous en reparlerons une autre fois !
» Pour en revenir à notre groupe, Aaron et moi sommes les premiers à être arrivés, en octobre, à peine deux semaines plus tard, ce sont les jumelles qui nous rejoignaient, trois mois après, Erwan, et encore un mois et demi après et c’était Clo, il y a 4 mois, en mars. Selon les coutumes, c’est le premier arrivé qui est désigné pour diriger le groupe, que ce soit un garçon ou une fille, même si il ou elle est plus jeune que les autres. Cependant il ou elle doit toujours écouter l’avis de chacun. Dans notre groupe, c’est moi qui ai été désignée.
» Nous vivons ici, tous ensemble, dans cette grotte. Chacun à la liberté de partir. En un sens, notre transformation nous a aidés à changer de vie, même si il a fallu faire des concessions.
Les dernières phrases d’Elna avaient perdues Lyra.
- Tu verras, tu vas te plaire ici ! Affirma Célia, confirmant les craintes de Lyra.
Elle réfléchit un instant, puis expliqua :
- Peut être que vous… vouliez changer de vie, mais moi, je veux rester vivre chez moi, avec mes parents, mon frère, et ma sœur ! Et puis… j’ai mes amis, et les cours après les vacances !
Elle fit une pose avant de demander :
- Où sont vos parents ? Personne ne s’occupe de vous ? Comment vous faites pour allez à l’école ?
Les autres se concertèrent du regard, même Aaron, resté jusque là impassible avait l’air étonné !
- Quelqu’un veut-il raconter lui son histoire ? Peut-être qu’elle n’a pas comprise… Demanda Elna.
Il y eut un silence, tous se regardèrent, sans se résigner. Clotilde finit par se dévouer :
- D’accord, j’me lance, de toute façon, excepté Lyra, tout le monde connaît mon histoire ! J’ai 15 ans. Je suis née à Bamako au Mali. Quelques mois après ma naissance, ma mère a fuis notre pays. Son mariage avait été arrangé, et, contrairement aux autres femmes de là-bas, elle n’avait aucune envie d’avoir beaucoup d’enfants ! Elle décida de m’emmener avec elle. Elle ne m’a jamais dit comment elle avait fait, mais elle réussit à immigrer en France. Elle trouva du travail chez des gens riches, ils étaient bons avec nous : il nous nourrissaient, nous logeaient, et nous donnaient un peu d’argent chaque mois. Nous étions bien là bas.
» Seulement, ma mère n’avait pas de papiers, et elle a été arrêtée. Je n’avais que onze ans, et les gens chez qui elle avait travaillé ne voulaient pas me garder avec eux. Aussi, ils m’envoyèrent dans une autre famille, à Paris. Eux ils ne me traitaient pas bien.
Erwan serra les mâchoires.
- Je devais travailler tout la journée, me contenter de manger leurs restes, je dormais par terre dans la laverie, et si je volais quelque chose à manger, ou refuser de travailler, je me faisais battre. Je n’étais pas payée, je n’avais pas le droit de sortir, et aucune nouvelle de ma mère.
» Jusqu’au jour où un moineau est entré par la fenêtre ! La femme chez qui je vivais me hurlait de le faire sortir, mais il ne voulait pas. Elle m’a laissée seule dans la cuisine et ‘‘hop’’ ! Je suis partie ! Ah ! C’est vrai j’avais oubliée, mon ‘‘hop’’ ne dois pas te dire grand-chose ! Attends, je te montre !
Sous les yeux ébahis de Lyra, Clotilde fut comme aspirée par une petite masse noire, qui se retrouva à l’endroit pile où la jeune fille avait été assise. Doucement, la petite chose noire ouvrit une aile, puis l’autre avant de s’envoler.
L’oiseau fit trois fois le tour du cercle que le groupe formait avant de tourner autour de Lyra, pour enfin se poser sur l’épaule d’Erwan.
Une hirondelle s’était posée sur l’épaule d’Erwan.
Clotilde était une hirondelle.
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